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Communiqué de PRESSE du SYNDICAT DES MEDECINS DE PMI
Posté 24 février 2009 - 18:05 (#1) Guest_Francoise SPAMAF_*
Union Confédérale des Médecins Salariés de France ______
Syndicat National des Médecins
de Protection Maternelle et Infantile (S.N.M.P.M.I.)
Siège social, secrétariat :
65-67 rue d’Amsterdam
75008 Paris
Tél : 01.40.23.04.10
Fax : 01.40.23.03.12
Mél : contact@snmpmi.org
Site internet : www.snmpmi.org
Paris, le 16 février 2009
Communiqué de presse
Développer l'offre d'accueil en préservant la qualité des modes d'accueil
Le président de la République vient d'annoncer la volonté de créer 200 000 places d'accueil pour les
jeunes enfants d'ici 2012. Professionnels de la santé et de la petite enfance, appelant de nos voeux le
développement de l'offre d'accueil de la petite enfance, nous nous sommes maintes fois exprimés
dans ce sens.
Toutefois, le développement de l'offre ne peut pas se faire au détriment de la qualité et de la sécurité
de l'accueil des jeunes enfants.
Alors qu'il annonce l'augmentation du nombre de places d'accueil, le gouvernement a pris - ou
s'apprête à prendre - des mesures qui déréglementent des normes construites en concertation pour
professionnaliser les métiers de la petite enfance et assurer au mieux la qualité de l'accueil.
Aujourd'hui, le gouvernement veut abaisser l'exigence de qualification des professionnels chargés
d'accueillir les enfants et diminuer les taux d'encadrement. Ainsi, une assistante maternelle agréée
peut désormais accueillir simultanément 4 jeunes enfants, au lieu de 3 précédemment. Dans les
crèches, un adulte pourrait bientôt encadrer 6 enfants qui ne marchent pas et 10 enfants qui
marchent, alors qu'aujourd'hui les taux d'encadrement sont respectivement de 1 adulte pour 5
enfants qui ne marchent pas et 1 adulte pour 8 enfants qui marchent. Le niveau de la qualification
professionnelle des personnels placés auprès des jeunes enfants serait abaissé : ceux-ci doivent
avoir une formation petite enfance et être qualifiés, le CAP petite enfance, qui est loin de
correspondre au niveau de qualification et de formation des auxiliaires de puériculture, serait
désormais considéré comme suffisant.
Le rapport Tabarot, sur lequel le gouvernement s'appuie, montre pourtant que les taux
d'encadrement en France sont actuellement équivalents à ceux observés dans la majorité des pays
comparables. Ce rapport cite des études soulignant l'importance de la qualification des
professionnels pour que les bébés et les jeunes enfants trouvent, dans les modes d'accueil, des
conditions favorables à leur développement et leur épanouissement.
La société doit-elle accepter de porter atteinte à la qualité des conditions d'accueil de ses jeunes
enfants pour augmenter l’offre de service ?
En lien avec d'autres représentants des professions de la petite enfance, nous entendons mener un
débat et nous mobiliser pour que le développement de l'offre d'accueil rime avec la préservation et
l'amélioration de sa qualité. Nous prendrons dans les semaines qui viennent des initiatives en ce
sens.