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ELECTIONS TPE 2016
Posté 30 décembre 2016 - 15:17 (#1)
Le scrutin qui débute le 30 décembre 2016 se déroulera par Internet ou par courrier jusqu’au 13 janvier 2017.
Il concerne 4,6 millions d’employés à domicile dont les assistants maternels du particulier employeur ou de salariés d’entreprises de moins de 11 personnes..
Les résultats seront connus le 3 février prochain.
Le scrutin servira à désigner les conseillers prud’homaux du collège salariés ainsi que les représentants de salariés dans les futures commissions paritaires régionales interprofessionnelles (été 2017).
Malgré leur isolement, les assistantes maternelles ont créé en 1988 un syndicat professionnel qui espère bien réitérer son très bon score de 2012
Un score à faire pâlir d’envie les centrales « historiques ». En 2012, lors des premières élections syndicales organisées auprès des salariés des très petites entreprises (TPE) et des employés à domicile, le syndicat professionnel des assistantes maternelles a recueilli plus de 48 % des suffrages dans son secteur, loin devant la CGT ou la CFDT. « Elles ont quand même fait 30 000 voix », salue, chapeau bas, un responsable national de la CFTC
À première vue, le monde des 450 000 « nounous » agréées, éparpillées sur tout le territoire et isolées, semble pourtant bien mal outillé pour mener des luttes syndicales… Agréées par le conseil départemental, les assistantes maternelles accueillent les enfants à leur domicile et constituent en France le premier mode de garde après les parents, avant la crèche.
« On se croise au square ou aux sorties d’école, mais à part cela, nous exerçons un métier très solitaire, rappelle Marie-Jo Joannès, qui exerce en Franche-Comté. Chez nous, pas de pause-café ! ».
Certaines pionnières ont cependant décidé en 1988 de créer le Spamaf, le syndicat professionnel des assistants maternels et assistants familiaux, qui regroupe à la fois les “nourrices” et “les personnes” qui accueillent des enfants placés par les services sociaux. Françoise Bauche, 85 ans aujourd’hui, est l’une d’entre elles.
Obtenir plus de garanties dans l’exercice de leur métier
Pendant trente ans, dans son petit village provençal de Bargemon, Françoise Bauche s’est occupée aussi bien des enfants placés que des enfants à garder pour la journée. « J’ai accueilli 40 enfants, rappelle-t-elle non sans fierté. Mon souci a toujours été que notre métier, nos compétences, soient mieux reconnues ».
Dans un premier temps, elle rejoint pour cela l’association nationale des assistantes familiales. « Une association, c’était bien, on était reçu dans les ministères, mais c’était insuffisant pour faire avancer les choses », assure-t-elle.
La nécessité de se constituer en syndicat finit par s’imposer, d’autant que ces assistantes maternelles ont un objectif essentiel en ligne de mire : participer à la négociation d’une convention collective qui leur assurera davantage de garanties dans l’exercice de leur métier.
Ce long travail de négociation mené avec la Fédération des particuliers employeurs (Fepem) et d’autres organisations syndicales aboutira en 2004. « L’adoption de cette convention a été pour nous un énorme progrès », témoigne Marie-Jo Joannès.
Un syndicat catégoriel pour une profession très particulière
Et pour cause : la signature d’un contrat de travail entre la « nounou » et les parents devient obligatoire et leur salaire est « enfin ! » mensualisé. « Avant cela nous étions payées à l’heure, rappelle Françoise Bauche. L’enfant venait, nous étions payées, mais si un jour la grand-mère pouvait prendre le relais, pas de salaire ! »
Dans ces négociations, « le Spamaf apporte sa très bonne connaissance du terrain, son souci d’éclairer les débats par des cas concrets, loin de toute posture », se félicite Marie-Béatrice Levaux, la présidente de la Fepem, même si d’autres déplorent la vision parfois « étroite » d’un syndicat consacré à un seul métier. « Les représentants syndicaux appuyés par une centrale sont en général mieux formés à la négociation », appuie un proche du dossier.
« Les autres centrales n’aiment pas trop les syndicats catégoriels, reconnaît Marie-Jo Joannès, elle-même fille et sœur d’ouvriers syndiqués dans l’industrie. Mais cela peut se justifier pour des professions aussi particulières que la nôtre. »
Du mal à se faire entendre
Cette étiquette uniquement professionnelle a sans doute aussi facilité l’implantation du Spamaf dans une population « qui se méfie de la politique », ajoute Marie-Jo Joannès. « Le côté catégoriel rassure les assistantes maternelles… même si l’action syndicale, c’est de la politique au quotidien ! », avance-t-elle.
Le Spamaf espère bien réitérer son score de 2012. « Nous sommes arrivées très loin devant, alors que nous n’avons pas les mêmes moyens, notamment financiers, que les autres syndicats », se félicite Françoise Bauche.
La concurrence devrait cependant être plus rude. « Les élections de 2012, les premières du genre, avaient été insuffisamment préparées, avance un proche du dossier. Cette fois, les centrales traditionnelles ont davantage fait campagne ».
Pour Lydia Loisel, secrétaire générale du Spamaf, il reste encore beaucoup à faire. « Nous faire entendre de nos employeurs et des conseils départementaux qui délivrent nos agréments est un combat permanent. »
Source :http://www.la-croix.com/Economie/Social/Quand-les-nounous-se-syndiquent-2016-12-30-1200813695?google_editors_picks=true
Secrétaire assistants familiaux
Secrétaire Départementale du SPAMAF 86
Tél. 05 49 46 01 05
Email: spamaf86@assistante-maternelle.org